Noir Désir - À l'arrière des taxis

 

Vous les avez connus ceux quiDans un élan de poésieMal contrôléA cent à l'heure sur les boulevardsSur les banquettes de moleskineEn s'en remettant au hasardSans plus se soucier de LénineS'aimaient à l'arrière des taxisIls s'aimaient a l'arriere des taxisTant que les heures passentTant que les heures passentPeu importent les annéesEt peu importent les villesC'est Paris, Moscou BerlinBerlin l'enchanteresse...Et le déjà vieux règne de l'électricitéPartout même sous nos peauxLa cicatrice aux néonsEt les égouts qui debordentEn pensant à Lili BrikEt Volodia MaïakovskyIls s'aimaient à l'arriere des taxisIls s'aimaient à l'arriere des taxisTant que les heures passentTant que les heures passentVous les avez connus ceux quiEmportés par leur fantaisieLudiqueMais en pensant à Lili BrikEt Vladimir MaïakovskyEt leurs sourires à peine éteintsEt les cent-vingt croix de leurs mainsLeurs mains qui glissaient sur leurs skinsSe perdaient sur la moleskineIls s'aimaient à l'arriere des taxisIls s'aimaient à l'arriere des taxisTant que les heures passentTant que les heures passent...