Ferland Jean-Pierre - Marie-Ange la douce

 

Marie-Ange la douceAvait brodé son nomSur le revers d'un chêneQui cachait ma maisonElle avait des yeux d'angeUne oreille à secretsUne bouche à s'y pendreEt un mari distrait, mari distraitDouce Marie-AngeÀ la cervelle d'oiseauCroquait des nuagesEt parlait aux roseauxPieds nus le c?ur au double trotJe me suis approchéLui ai crié tout bas, tout basLa chaleur de mon dosElle daigna arrêter son pasJ'ai failli en mourirElle croqua un nuageEt parla aux roseaux et aux moineauxDouce Marie-AngeÀ la cervelle d'oiseauCroquait des nuagesEt parlait aux roseauxPour mieux qu'on s'en souvienneJe m'étais égaréDans l'amour de mon âgeCelui d'un vers à soieJ'ai oublié bien viteLe gros chêne et son nomMarie-Ange la douceEt sa bouche à secrets, bouche à secretsDouce Marie-AngeÀ la cervelle d'oiseauCroquait des nuagesEt parlait aux moineauxEt parlait aux roseaux